logo

Association FOEFI

  • Image One
  • Image Two
  • Image Three
  • Image Four
  • Image Five
  • Image Six
  • Image Seven
  • Image Eight
  • Image nine









logo


Nos rendez-vous en 2020

rat

La rencontre à Saint Rambert
est annulée





La rencontre est reportée au 26-27 juin 2021

La rencontre de la Pentecôte
est annulée





La rencontre estivale annulée


5/6 septembre 2020
Domaine du Montcalm
LES MATHES 17570




Voir la plaquette de présentation du camping



La rencontre est reportée en septembre 2021

grains de riz

Vous pouvez lire ou télécharger
les numéros du "Gain de riz"

Nous avons également les anciens numéros scannés par Yves Denéchère et son équipe (un grand merci à eux)

Le dernier, numéro 56 a été publié
en octobre 2020


logo
Vous pouvez télécharger le bulletin d'adhésion à l'association FOEFI


logo
Vous pouvez également rejoindre le groupe FOEFI sur facebook
Imré

Imré Szabo, un ancien de la FOEFI,
nous a envoyé un livre: Mémoires d'Entre-Deux-Mondes


mémoires

et un texte critique sur l'image de la FOEFI à travers les médias:

La FOEFI , instrument d’une biopolitique post-coloniale ?

Colloque
13-14 janvier 2020



Auditorium de la Maison Européenne de la Photographie
5/7 rue de Fourcy, Paris 4e
Journées organisées par l’Encyclopédie d’Histoire Numérique de l’Europe (EHNE) et la Maison Européenne de la photographie (MEP)

In memoriam

Sœur François Régis

Sœur François-Régis qui venait de prononcer ses vœux avait remplacé, début des années 50, Sœur Michaëlle.pour s'occuper de nous au Domaine de Marie à Dalat. Elle a toujours été très patiente et douce avec nous. Nous la considérons comme notre Maman. J'avais eu la joie de la retrouver à Paris en 1987 je crois. En effet,elle avait été déplacée en France pour s'occuper des réfugiés vietnamiens. Depuis, je la voyais chez des amis auxquels elle s'en occupait. Quand elle est partie en retraite, je lui rendais fréquemment visite. Je suis surpris qu'elle se souvenait de tous les enfants dont elle avait la charge au Domaine. Chaque fois, elle me demandait les nouvelles de un tel ou d'un autre. La dernière fois que je lui avais rendu visite, c'était au mois de Mars 2020. C'est avec une très grande tristesse que j'avais appris qu'elle a quitté ce monde. Je suis persuadé que de là haut elle nous protège encore. Reposez en Paix Chère Soeur François -Régis. Nous ne t'oublierons pas dans nos coeurs. Pierre-Marie Béryl

Firpo

Christina Firpo (B.A. '01) published a book entitled The Uprooted: Race, Children, and Imperialism in French Indochina, 1890-1980 with the University of Hawai'i Press. The book is about the systematic uprooting of métis children - those with Southeast Asian mothers and white, African, or Indian fathers - at the hands of French officials in Indochina. The University of Hawai'i Press writes: "The Uprooted offers an in-depth investigation of the colony's child-removal program: the motivations behind it, reception of it, and resistance to it. This poignant and little known story will be of interest to scholars of French and Southeast Asian studies, colonialism, gender studies, and the historiography of the family." Firpo interviewed some of the children — now adults — who were raised in such institutions. In some cases, they were rescued from homelessness or life on the streets, but some had been taken, often by force, from loving homes. She found one boy’s story particularly heartbreaking. Records in Vietnam indicate that his mother strong-armed a priest at the orphanage and took her son back. A search for the mother and child ensued, and authorities eventually tracked them down. To prevent the mother from finding her son again, he was sent to an orphanage in a different part of the country and eventually taken to France. Remarkably, the same boy’s official documents in France — those he would be able to access as an adult — have no record of his mother trying to get him back. In fact, they say she was completely uninterested in the child.

Firpo is currently Professor of History at California Polytechnic State University in San Luis Obispo.




Lettre Ouverte à Christina Elizabeth Firpo,
à propos de «The Uprooted »


de Imre Szabo, un ancien pupille


Chère Christina,

Cet été 2020, un ancien pupille de la FOEFI m’a fait parvenir un exemplaire de votre livre «The Uprooted, Race, Children and Imperialism in French Indochina, 1890-1980 » . Cet ami me conseilla vivement de le lire après avoir lu un article que j’ai récemment publié sur le site foefi.net. Il sait ce qui me préoccupe. Il connaît les raisons qui m’ont poussé à élaborer un argumentaire destiné aux médias qui propagent, ces vingt dernières années, une image de la FOEFI, que je ressens comme très négative. Cette image élaborée à partir de thèses de doctorat, souvent reprise par des sociologues est très largement relayée par d’autres médias (films, documentaires, conférences, interviews, expositions). Les activités de la FOEFI, extraites leur contexte, sont décrites de manière à constituer un « dossier à charge » dans le grand procès de la colonisation. Votre étude, la plus récente de toutes, tend, elle aussi – me semble-t-il - à pérenniser, à perpétuer cette image tronquée de la FOEFI. C’est pourquoi je vous écris.
Je connaissais une courte présentation de votre travail sur la FOEFI : « The uprooted : one boy‘s story ». In Newsletters/N° 66 : Winter 2013, publiée sur le site foefi.net. L’histoire de Henri Robert et de Mme Aumont racontée dans ce résumé n’avait pas alors attiré particulièrement mon attention, les « stories » des pupilles étant très nombreuses sur le site et la FOEFI n’était évoquée que très brièvement dans l’article précité. Je ne savais pas encore que Mme Aumont et Henri Robert figurent parmi les personnages principaux, de votre thèse de doctorat, éditée en livre en 2017, dans laquelle vous avez accordé une très grande place à la FOEFI.

Lire la suite de la lettre








Expériences intimes et subjectivité juvénile des Eurasiennes envoyées en France à la fin de la guerre d’Indochine

pensionnat

Résumé
Une migration d’enfants métis fut organisée à partir de la fin des années 1940, de l’Indochine vers la France. Cet article étudie le caractère genré de cette migration transnationale singulière qui a concerné plusieurs milliers d’enfants eurasiens et africasiens, beaucoup plus de garçons que de filles. Les modalités de l’éducation des filles ont été bien différentes de celles réservées aux garçons. La Fédération des OEuvres de l’Enfance Française en Indochine (FOEFI) a confié plus de 500 filles à un foyer tenu par des religieuses à Saint-Rambert-en-Bugey (Ain). L’expérience collective d’assimilation de ces petites filles et adolescentes a contribué à construire chacune d’elles en tant que sujet. Grâce à des archives inédites, il est possible d’interroger l’intimité de ces expériences individuelles pour évaluer les impacts des traumatismes subis et de la politique postcoloniale dont elles ont été l’objet, sur leur construction subjective.




Yves Denéchère



Lire la suite de l'article




L'exposition photos intitulée



Comme les rayons différés d'une étoile:


photos d'Eurasiennes rapatriées en France (1947-2020
est en ligne sur Musea, musée virtuel d'histoire des femmes





pour y accéder suivre ce lien

Les enfants d’Indochine « rapatriés » en France : une histoire qui commence à s’écrire

Enfants eurasiens de l'orphelinat de la congrégation des Sœurs de Saint-Paul de Chartres (Sacré-Cœur - Tourane), sur l’aéroport de Tourane, juste avant de partir pour la France, septembre 1955 . Collection Jean L., Author provided
Yves Denéchère, Université d'Angers

En 2018, une commission de recherche historique ad hoc a rendu à la ministre des outre-mer son rapport sur la transplantation des mineurs de la Réunion en France hexagonale (1962-1984). Ce travail démontre que le déplacement contraint de plus de 2 000 enfants réunionnais a constitué un déracinement dont les séquelles n’ont pas été envisagées, la dimension biopolitique prévalant sur l’intérêt et l’intégrité de l’enfant.

Cette émigration très particulière d’enfants, aux motivations plurielles, a pu se développer dans un contexte où populationnisme, post-colonialisme et humanitarisme se mêlaient.

Des milliers d’enfants métis nés en Indochine colonisée ont aussi fait l’objet d’un déplacement de ce type, des années 1940 aux années 1970. Si la mémoire de cette migration singulière des jeunes Eurasien·ne·s est vive chez les personnes concernées (et certaines d’entre elles ont accepté de témoigner dans des documentaires), leur histoire commence tout juste à s’écrire en prenant en compte le vécu et l’expérience traumatique générée.

Capter les enfants métis d’Indochine

Dès l’implantation de la présence française en Indochine au XIXe siècle naquirent des enfants métis, fruits de relations sexuelles amoureuses ou forcées, passagères ou plus durables, rémunérées ou pas, entre des Européens (colons, fonctionnaires, soldats, etc.) et des femmes du pays.

Les autorités françaises étaient conscientes d’une « question eurasienne » : quel rôle et quelle place pour ces métis dans le système colonial. Un décret du 8 novembre 1928 régla la situation des enfants eurasiens non reconnus par leur père, très nombreux. Il disposait que tout enfant né de père demeuré légalement inconnu, « mais présumé de race française », pouvait obtenir la qualité de Français.

Pendant la guerre d’Indochine (1946-1954), la présence d’un important corps expéditionnaire français accrut considérablement le nombre d’enfants métis, eurasiens mais aussi africasiens ou issus d’autres métissages ; en même temps s’aggravait la question de l’intégration de ces enfants dans des sociétés s’affranchissant de la domination coloniale.

Documentaire de Philippe Rostan sur ces enfants nés pendant la guerre d’Indochine d’une mère française et d’un père « inconnu, présumé français ». Jour2Fête

L’État français a alors délégué à une simple association, la Fédération des œuvres de l’enfance française d’Indochine (FOEFI), le pouvoir de « rapatrier en France » (c’est le terme employé alors) plus de 5 000 enfants métis. La FOEFI recueille donc les enfants qui lui sont confiés et les élève jusqu’à leur majorité. Les mères s’engageaient à ne pas entraver l’éducation de leurs enfants et reconnaissaient à la FOEFI le droit de les envoyer en métropole, plus ou moins conscientes de ce que cela impliquait.

Pour les organisateurs de ce déplacement, il ne s’agissait pas seulement de soustraire « toute une jeunesse aux pires turpitudes et au sort le plus misérable », mais aussi de les assimiler à la population métropolitaine.

L’injonction à l’assimilation

Dès l’arrivée en France, après un périple de 30 jours en bateau ou de 30 heures en avion, les Eurasiens et Eurasiennes devaient tourner une page de leur vie. La FOEFI choisit d’élever ces enfants ensemble, dans des foyers : par exemple à Vouvray pour les garçons, à Saint-Rambert-en-Bugey pour les filles.

Leur assimilation à la société française passait par l’effacement de leurs origines et de leur identité. Des objets personnels étaient confisqués, parler vietnamien était interdit, sous risque de punition. Ils et elles devaient oublier les enseignements bouddhistes ou hindouistes reçus et étaient poussés à embrasser la religion catholique. Chez les congrégations religieuses qui accueillent des pupilles de la FOEFI, toutes les filles étaient baptisées.

Pensionnaires eurasiennes de la FOEFI au foyer de l’abbaye de Saint-Rambert-en-Bugey, le jour de leur communion, 1964. Collection particulière, Author provided

Les liens avec les familles restées au pays étaient sciemment limités. La FOEFI séparait strictement les frères et sœurs, qui souvent grandissaient sans savoir où les autres se trouvaient. C’est ainsi presque par hasard que des filles découvraient que leurs frères étaient également dans des foyers de la FOEFI, mais sans possibilité de les rencontrer, afin de ne pas les distraire de l’assimilation.

Selon la FOEFI, la réussite de sa mission d’éducation se mesurait à plusieurs critères : un métier qui assure un emploi, la stabilité psychologique et surtout un mariage avec un Français ou une Française, et donc l’intégration dans sa famille. De l’école au service militaire, les garçons devaient faire constamment la preuve de leur capacité d’intégration ; les filles devaient apprendre à devenir de bonnes épouses et de bonnes mères.

Bien qu’il soit impossible d’avancer des chiffres précis, la plupart d’entre elles/eux sont devenu·e·s des Français·e·s « comme les autres », ainsi qu’elles/ils aiment à se définir, mais avec une plaie encore ouverte : la séparation violente d’avec leur mère, leur famille, leur pays. Malgré la discrimination dont les métis eurasiens pouvaient être l’objet en France, par ces « réussites » la FOEFI entendait prouver que cette génération aurait pu incarner un avenir français en Indochine.

Construction subjective des enfants eurasiens

L’expérience d’assimilation des Eurasien·ne·s en contexte postcolonial a été une acculturation forcée – forgée par des pratiques coercitives –, qui peut être rapprochée de celles mises en œuvre en Australie, au Canada, aux États-Unis ou en Nouvelle-Zélande dans les pensionnats réservés aux enfants autochtones.

Les déplacements d’enfants eurasiens ont en effet été liés à tout un ensemble complexe de questions politiques et diplomatiques, démographiques et économiques, philosophiques et religieuses. La dimension biopolitique y est bien présente à travers une idéologie postcoloniale et les processus d’assimilation poussés mis en œuvre.

L’intérêt de l’enfant, ainsi que d’autres grands principes relatifs aux droits de l’enfant, n’ont pas été considérés dans la politique voulue, financée et soutenue par les autorités françaises. La question du déracinement identitaire, de l’arrachement familial (ou même plus simplement de la transplantation géographique) des enfants et des adolescents n’a pas été prise compte alors.

Elle constitue aujourd’hui une approche opérante pour faire cette histoire, comme dans l’exposition historique qui vient d’être inaugurée sur Musea intitulée : « Comme les rayons différés d’une étoile » : photos d’Eurasiennes « rapatriées » en France (1947-2020).

Après la séparation liée à la vie active et aux itinéraires personnels des un·e·s et des autres, certain·e·s ont souhaité renouer avec leur enfance, leurs amis. L’Association FOEFI a ainsi été créée en 1987, plus tard ce sera l’Eurasie, puis l’Amicale des Eurasiennes. Des pupilles de la FOEFI, aujourd’hui âgé·e·s de 60 à 85 ans, entretiennent les mémoires plurielles de leur histoire, même si toutes et tous ne portent pas le même regard sur les responsabilités d’une expérience qui a bouleversé leur vie.The Conversation


Inauguration d’une plaque commémorant le 70e anniversaire de l’arrivée des premières pupilles de la FOEFI au foyer de l’abbaye de Saint-Rambert-en-Bugey, juin 2019. Collection Amicale des Eurasiennes, Author provided

Yves Denéchère, Professeur d'histoire contemporaine, Université d'Angers

Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’article original.



Retour sur les années précédentes
tigre 2022    buffle 2021    rat 2020   
cochon 2019   chien 2018 coq 2017   
singe 2016    chèvre2015    cheval2014

mise à jour le 12 octobre 2020